Walk This Way
Dimanche est là, la pluie aussi.
Encore un début de temps à regarder les gouttes tomber. Si légère elle s'écrasent sur mon parapluie et tuent ma cigarette a peine entamée. La pluie nourrie l'artiste, l'artiste nourri la feuille, la feuille tombe. L'encre est une goutte de pluie, un quota, une erreur, une larme, rien de tout ça. J'écris sur la feuille comme Ben éjacule sur ses toiles. Le résultat se voudrait être l'immaculée conception, il n'en est pas moins un amas de mots, qui jonchés les uns sur les autres ne représentent rien. Tant pis. J'écris alors le monde comme d'autre le dessinerait, le détruirait.
-Le monde ?
-Oui, le monde.
-Ah bon.
Aujourd'hui, j'écris Ludwig Von Bethoven et demain Wagner. Entre les deux il y a moi. Ce moi qui ne parle pas. Il ne veut pas.
14h04: Je prends un café chez Marc.
15h05: Je donne une pièce à un gamin, qui se prend pour Fred Aster, la tête à l'envers.*
16h06: Je poste cet article.
*Il me regarde, et je me sens coupable de sa misère. Promis à Noël, je prierais pour toi.
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