KiyonekǑ

CǑke Addict

Tuesday, November 29, 2005

This Is Heaven For Me


Et l'hiver se durcie, les feuilles ont combattus le vent. En vain.

Dimanche approche et la pluie aussi.


J'écoute Chopin, assis sur le quai de la gare. Je l'entends dénouer les notes dans la vapeur des trains. Il m'enmène loin, tellement loin que la Terre n'est plus rien. Entraînes-moi loin de toi, mais ne m'oublies pas, car sans toi je ne suis rien. Fais de moi, ton rêve le plus merveilleux et caches-le dans ta boîte à nuages. Chouchoutes moi comme une bague Cartier, prends moi comme du LSD, impregnes-toi de mon odeur mais ne me laisses pas tomber. Oui, sans toi je ne suis rien.


Les clochards meurent encore. Et pendant ce temps je me défonce à la coke sur mon sofa. Je me hais des fois.

Saturday, November 26, 2005

San Fransisco


Je ne tourne plus rond. Ma nourriture s'appelle LSD. Scott Mc Kenzie m'éclate les tympans et j'ai jeté mes Berluti à la poubelle. Je tente de trouver mon chemin, jadis perdu. Je cherche l'apogée de mon art crétin. Je suis un crétin fini, enfin pas tout à fait, je ne me suis pas complètement déshumanisé. Le ciel n'est plus pareil, il est rose bonbon, avec des fleurs en guise de nuages. Oui, je veux aller à San Fransisco. Non je n'oublierais pas les fleurs dans mes cheveux. Laissez-moi vivre en paix, je ne demande que ça. Laissez moi courrir à Berkeley, laissez moi lire Bukowski, Beckett, Beigbeder.
J'ai rêvé d'un autre monde, moins austère, plus utopique que les idées des politiques. On cours tous à notre perte, et je ne souhaite que la mort de la race humaine. Elle ne mérite que cela. Le monde est égoïste et ne fais pas de fleurs alors pourquoi s'emmerder à hypocriser et à hypercriser ? Les seuls fleurs sont les nuages qui inaugurent le jour et veillent la nuit. On ira tous au Paradis, les enfoirés l'ont dit. Non , je ne suis pas socialo, je suis plutôt de gauche, le caviar n'est pas à moi. Je préfère m'hydrater au Mumm.
J'ose le dire, Jeanne Moreau est moche. Qui aurait prévu que E.T se ferai overméga-lifté le visage en oubliant le bas ? Steven.
Je donne mon argent à mon dealer et je me l'enfille par le nez.
Je déprime.
Je me hais.
Je suis le seul à être moi.

Sunday, November 20, 2005

Oh Very Young


Rien que du bonheur. Tout le monde joue au fou. J'en suis un. Oui un fou. Je défie Proust et ses phrases anacondesques. Je me faufile dans les espaces vides. Je danse au son du vent. Je déambule sous les coups du froid. J'admire cette fille, le regard innocent, la main légèrement posée. Se protégeant du monde exterieur, elle attends. Tout parait simple. Comme une mélodie classique. Comme des paroles suggérées au creux de l'oreille. Le virtuose, lui aussi, attends. Il attends le regard qui le fera craquer. A quand le souffle dantesque qui cessera de battre l'air ? Jamais. Oui, jamais. Jamais ne sera plus comme avant. L'éphémère l'est aussi. Oui, éphémère.

Je veux juste vivre.

Goodnight Moon


En effet, je suis en pleine conception artistique. Mon livre s'intitulera Kiyoneko, comme le chat solitaire que je suis ou que mon héros est. Il portera sur les aventures d'un jeune Jet-Seteur de L.A, amnésique, ayant perdu tout repère dans la société qui l'entoure. Au fil de l'histoire il découvrira qui il est réellement. Voilà. En attendant de l'avoir fini est d'être publié, je balancerais quelques News et quelques histoires dépréssiatives inspiré du Blues de nos jours. Vous savez celle que je fais si bien ? Ah nan. Zut. Dommage. Peu importe. Je veux juste être lu. Etre entendu aussi.

I'm Eating Myself


"Ecrire un livre ça prend du temps, foutez moi la paix alors ou j'appelle Anna Wintour."




Ah, j'oubliais. Je me hais.

Saturday, November 05, 2005

Hung Up


Moi aussi, j'ai oublié de me présenter, veuillez m'en excuser. D'après mes médecins, je suis français, d'après eux j'ai vécu en France avant ma mort. C'était un Noël, j'avais 17 ans, j'étais partis pour L.A. Je suis mort ce Noël dans un accident de voiture. Cette soit disant mort n'est que l'oubli d'une vie passé. Après ça, je suis resté 7 mois dans le coma, seul, encore et toujours seul. Je ne me souviens plus de rien, ma vie d'avant n'existe plus. Depuis je vis à L.A.
Aujourd'hui j'ai 24 ans et je vis richissimement grâce à des parents richissimes qui m'ont adoptés. Je me fiche des autres tant qu'il ne s'agit pas de moi. Je suis gay, mais je ne sais pas pourquoi. Il y a des fois où mon passé me rattrape. Je pleure. Mes anciens parents, mes anciens amis qui doivent s'inquiéter, ou plutôt non. Ils ont dû depuis longtemps m'oublier comme je l'ai fait. Rien de tout ça n'existe pour moi. Pourquoi tout est effacé ? Tout ce qui me reste, c'est un bruit de sirène et dans mes rêves il y a le visage d'une fille, angélique. Rien de plus. J'ai donc décidé après 7 ans d'oubli, de retrouver mon passé et de décrocher.

Wednesday, November 02, 2005

Fields Of Gold



Journée disgrâcieuse qui s'annonce. Mike m'invite à sa garden party et je suis censé y aller si je veux continuer à vivre dans l'abondance. Mike est le type le plus riche, le plus dépravé, le plus fou, le plus respecté, c'est donc mon ami. C'est un blowjobless, qui n'a plus rien à sucer mis à part quelques miko qui restent dans le frigo, où il entrepose des personnes trouées. Trouées à la tête bien entendu. Ses amis, ils les payent. Je suis son ami. Je l'ai rencontré lors d'un Tokyo-Paris, au septième ciel.
Voilà, je crois avoir présenté un panel de gens qui peuplent mon quotidien et qui le rend pourri comme les cadavres qui hantent le frigo de Mike. Bien entendu, des gens j'en connais un tas. Des amis ? Non , jamais. On n'a pas d'amis, que des connaissances. On est seuls, entouré de gens seuls. On meurt seul aussi. Carré comme Otis, on monte et on descend automatiquement les seuils d'une vie déplorable. Dans ma jeunesse, je faisais honte à mes parents, je n'étais pas à leur attentes. Culpabiliser de mon échec scolaire, telle était ma prière avant de me coucher. Aujourd'hui encore je ne réalise pas tout ce qu'ils ont entrepris pour que je puisse réussir.


[Photo de David Lachapelle, Campbel]

Tuesday, November 01, 2005

Girls Got Rhythm


Petite journée à la campagne Californiènne. Chemise voluptueuse et légèrement entrouverte. Je savoure l'air pur d'un endroit sain, loin du fog de L.A. Il y a des fois il faut couper le quotidien comme on coupe la coke. Même si mon quotidien n'est fait que de ruptures. Oublier les suicides des copains, les adultères, le sexe chic, la violence choc. Oublier Steve et sa fissure anale, oublier le passé, tels sont les dogmes d'un instant partagé avec soi même. Cheveux au vent dans ma Cadillac, je retourne amèrement à mon Home Sweet Home, dans ma banlieue chic, remplie de jeunes et de vieux pétés de tune qui ne pensent qu'à claquer leur argent dans la baise et dans des grosses voitures. Et la vie dans tout ça ? Il n'y en a pas. On vie pour soi sans réellement vivre. Toujours accroché à un marque de luxe qui fera rêver la jeunesse des favelas de Rio de Janeiro.

[Photo de Calypso di Sigaldi, Miami]