KiyonekǑ

CǑke Addict

Sunday, October 30, 2005

Save My Life


Mes rêves sont tous les mêmes. Des thèmes récurrents, successifs, du shockvertising et de la fellation cosmique. Je nage dans une piscine de poudre blanche. Je vois toujours les mêmes heures, les mêmes chiffres. Je me vois descendre Sunset Boulevard en cuir moulant avec en musique de fond : Back In Black de AC/DC. Je me vois donner le sein à un enfant. Je rêve aussi de petites filles déguisées en princesses, tournoyants autour d’une balançoire. Stessy dit que ces rêves sont les cicatrices d’un passé douloureux. Mon homosexualité est devenue une épreuve face à la décadence des autres. Intolérance régulière, qui va de sissy girl à cock sucker. Je m’enferme donc souvent pour pleurer, comme le plus miséreux le ferais. Tailler la zone pour redevenir enfant. Reprendre le temps à nouveau de contempler le soleil se coucher. Telles sont les issues de mes rêves. Il y avait des illusions dans ma jeunesse, je pensais qu’être riche et avoir des conquêtes étaient le signe d’une vie meilleure. Malheureusement j’ai réussi ma vie comme je le voulais et je suis contraint de continuer comme j’ai commencé. Le monde n’est plus pareil. Il n’est qu’onaniste et glam-trash.

Ethnicolor


Arrivé à N.Y, je descend au SoHo House pour une petite relaxation. Puis, je file tout droit chez Stessy, qui habite près de Central Park. Stessy, toujours à mon écoute, est ma psychologue. Ce que j'aime chez elle, c'est son sofa où on s'amuse comme dans des clichés de Rankin. Son mari, le vieux Bally, pimp tout ce qui bouge à N.Y. , sauf sa femme. Là, c'est moi. Sa vie se résume à drogue, sexe et psychanalyse ou bien à drogue et sexe durant une psychanalyse. Elle accepte son image d'objet sexuel, elle accepte ce que les médias donnent de la femme. Stessy me dit toujours que l'homme a été crée pour surconsommer du sexe, même s'ils gardent l'idée d'une femme idéal prête à faire la boniche en minijupe à la maison. De toute façon cette femme est déjà morte. Elle n'aura vécu qu'avec le mot satisfaction en bouche. Au point où elle en est, je lui propose d'aller passer la nuit au Metropolitan, un bar Gay entre Metropolitan Avenue et Devoe Street.
Vers 11h30 p.m, je viens la chercher en limo. Habillée comme aux cérémonies des Oscars, elle croit pouvoir se faire un minot. Dommage, c'est mon milieu ce soir. Sur le chemin, les images habituelles d'héroïnomanes adulés au crack, poussant leurs cadis. Paradox life, on appelle ça.

Saturday, October 29, 2005

Hate It Or Love It


Tout est allé très vite ce matin. Un petit footting à Venice Beach, un passage dans les quartiers pauvres de L.A, pour m'infatuer de ma condition, avec en spectacle deux black plaqués au sol par la brigade du 911 après avoir sans nul doute braqué un petit commerce de Donuts. Tout allait bien jusqu'à que je sois moi même victime de ces jeunes. La scène était de tout ce qu'il y a de plus normal à L.A : Obispo suçant la bûche à Polnareff dans un jardin, un village people se faisant arrêter pour avoir tiré une ligne blanche à trop grande vitesse et Beyonce promenant son chien, le cul à l'air. Non pas le chien. Rupture dans l'espace temps, une grosse Lincoln 4X4, nous bloque le passage. De cette bagnole sortent 4 hommes armés de M-sixteen et de Magnum goût vanille avec le chocolat au fond et un cône croquant. Ils abattent de sang froid mon chauffeur Tchang qui me devait encore une gâterie. Non pas un magnum. Puis, ils me jetèrent de ma caisse sur la route et me demandèrent où était Robbie Williams. Soit ils était réellement cons, soit ils se foutaient de ma gueule. A priori ils l'étaient. Oui, cons. Bien entendu ils repartirent bredouilles et moi j'étais comme un con assis sur le trotoir à attendre Robocop, ma chemise Helmut Lang toute froissée. Au moins cette attaque m'a donné un pretexte de ne pas venir avec Peter chez les cinglés et j'ai des frais de chauffeur en moins. Pour m'aérer le cerveau j'ai décidé de faire une virée à N.Y chez Stessy. Mon avion m'attend déjà à LAX.

[Photo de Calypso de Sigaldi, Rodeo Drive.]

Friday, October 28, 2005

One More Time


Ce matin j'ai licencié mon chauffeur, en lui pretextant que c'était dû à la mondialisation et qu'il sera remplacé par Tchang, un chinois qui, en sus de ne rien demander, suce. Pis on s'en moque, tant que j'arrive à l'heure chez Peter. Peter est designer pour une agence de publicité où il en fout pas une. Je l'ai rencontré dans un bar à Las Vegas il y a trois semaines, suspendu à une gogo danceuse. Enfin bref, il a une maison près du Hollywood Sign, version années 50. Son ex-femme s'est suicidé en se jetant du haut de son jet. Elle a atteri tout droit sur le capeau d'une ferrari en choquant tout le voisinage et en rayant la carrosserie de cette pauvre voiture. Peter m'invite ce week end au Japanese Food Festival, l'endroit idéal pour se gaver de sushis et finir la soirée en beauté au côté d'une geisha. Même si je préfèrerai passer ma soirée au Troubadour comme je le ferai ce soir. Je disais donc que Peter, chaque Vendredi, instaure une garden party, où comme d'habitude, on se fait chier à raconter sa vie. J'y ai appris que Laeticia, une ex-prostitué reconvertie dans la rente à vie grâce à son mari, est tombé dans l'audelà grâce à son héroïsme face à l'héroïne. Quelques blablas, un capuccino et je prends mes jambes à mon cou. Malheur à moi, Peter me propose de faire une virée ce week-end vers San Fransisco. Je lui demande ce qu'il advient de notre sortie au Japanese Food Festival, et il me dit que des des sushis on pourra en bouffer un van Wolkswagen entier à San Fransisco. J'accepte naïvement son invitation pour Hippy Land et je rejoins mon Home Sweet Home.

Kiss My Eyes


Le soleil, les palmiers, Hollywood, Venice Beach, San Louis et toutes les autres. Roulant des fesses, elle arptente Rodeo Drive, dévalise Tiffany's et s'en prend à son Louis Vuitton pour dénicher ses Chanel qui masqueront ses yeux Shiseido. Elle me nargue, cette brunette, roulant en H3. Fashion girl comme elle est, elle organise des brunchs à sa façon. Façon T-Shirts mouillés, organisé chez Hugh Hefner, dans l'Etat de Schwarznegger. Tiens salut Jami, t'as un nouveau Gucci ? Nan, c'est un remake seventies, tout en murmurant son nom, pétasse. On se croirait au Bikini Bar, avec toutes ses filles, la corde dans le cul. Moi j'aime ça. La sonette fait bling bling, quand j'attends dans ma Bentley, le cigare à la bouche et le Bacardi dans une main. Le French boy fait son come back dans la jet set. Le metro c'est pas mon truc. Jpréfère le boody boody, qui shake au son des hits musicaux. Madonna c'est ma voisine et Jamiroquai mon jardinier. J'en emmerde plus d'un dans ce métier, qui consiste à glander et à attendre sa merco pour faire une journée shopping chez Versace, accompagné de mon iPod et de mes sbires en voulant à mon argent. C'est provoc. C'est so chic. C'est ma vie.

Thursday, October 27, 2005

Draw The Line


Mes blogs sont mes humeurs. Ils sont en perpetuel changement. Maintenant j'ai envie de jouer à ma pute. Bienvenue donc dans un univers de sexe, de paillettes, d'alcool, de jet-set, de drogue, d'argent. Bienvenue dans l'American Dream, dans la provoc déglinguée et dépravée d'une vie d'un homosexuel américain.

[Photo de David Lachapelle; Britney Spears Hot Dog Vendor.]

Wednesday, October 26, 2005

Corner Of The Earth


Ne vois tu pas les émeraudes qui brillent, petite fille ? Comme un pont qui au dessus des arbres relierait le ciel à la terre. Comme une fusée qui t'emmènerais dans ton château, préservée du mal des hommes. Sur ce coin de terre où tu pourras fantasmer sur ton prince charmant, qui l'épée à la main, combat fièrement. En l'attendant tu contemples le soleil se lever. Tu attends que ses rayons perce à son grand jour tes mystères, et qu'il t'emmène voyager dans les grandes prairies, sur les grands lacs, les grandes étendues. Lui, qui, voit tout d'en haut, sauf la nuit. La nuit tu retombes dans l'oubli, épiée par les sbires du soleil se dessinant sous tes yeux ébahis. Que te manque t'il ? Un prince charmant qui s'en ira pour une autre conquète, une autre terre ? Moi je sais ce qu'il te manque. C'est juste un peu de liberté. Je sais que tu voudrais toucher de tes propres mains ces grands espaces. Effleurer le monde sous son plus beau jour. Un monde où l'immagination ne sert plus à rien et où tout est donné. Voilà la fin de ton rêve petite fille.

Tuesday, October 25, 2005

We Are All Made Of Stars



Une journée à la campagne c'est avoir de la paille dans les cheveux et des étoiles dans les yeux. Qu'y a t'il au bout de l'échelle ? Peut-être deux amants savourant le fruit de l'amour, ou bien un vide imposant.
Il y a des fois ou l'on voudrait retourner en enfance. Courir à nouveau après les papillons dans le jardin de nos grand-parents, se rouler dans l'herbe. Etre à nouveau naïf, vierge de toute haine, de toute cupidité, de tout préjugé, et vouloir refaire le monde avec son père. Ce papa qui aura toujours décroché les étoiles, et conquéri la lune rien que pour moi. Toujours mal rasé, c'était un cowboy mon papa, ce héro.
Jouer comme dans les films de John Ford, c'était mon enfance. Teddy mon ours, reglait les duels par sa douceur et son tact, qu'aucun autre ours n'aurait eu. Les nuits étaient calmes et les braises du feu de camp mourraient petit à petit alors que les étoiles prenaient forme comme une illusion dans un ciel pur, vierge comme l'enfance.
Toujours là, à rêver parmis les étoiles, mon enfance attend.
Merci Papa, merci Maman.

Monday, October 24, 2005

Finn Landscape

Kodachrome



Suspendu sur son fil, il n'attend que le coup de vent qui le fera partir. Retenu par les pinces du crabe, il s'ennuie sous un soleil indien. Les feuilles sont rouges Sari. Regardes autour de toi et tu verras.

Saturday, October 22, 2005

Human Touch



[Qui pourra arrêter l'ambition dévorante de l'eau qui coule dans le ruisseau ? Peut-être la conscience concrète et l'experience qui le forme. Il n'est plus capable de se souvenir de ses souvenirs devenus passé. Il oscille entre deux mondes, le tien et le sien. Il suffit d'un battement de cil pour chavirer d'un monde à l'autre. L'un est exterieur, l'autre est intérieur. Pourtant il est composé de trois visions: celle qu'il pense être, celle que les autres se font de lui, et celle qu'il est. Laquelle doit-il prendre en compte ? Doit-il simplement soublier ? S'il s'oublie, tu l'oublieras et il entrera dans l'inconscience, privé de liberté.
Inconsciemment on oublie trop souvent les êtres qui s'oublient en arrêtant leurs ambitions aux seuls coups tranchants. Il est alors, impossible de rentrer dans le moi de l'individu et il ne restera plus que la vision que nous nous faisont de lui. Quant à ce qu'il est, Dieu seul en jugera.
Lui ? Et pourquoi pas nous ?]

Bref, cela faisait longtemps que je n'avait pas exalter ma vie égostique. J'attends l'apogée artistique de mon âme, mais dans cette foutue société aux contraintes et aux principes vaseux, je stagne. On vit dans un monde de cons. Je suis un con. Comment réussir dans la vie, comment rester accrocher à un amour quasi-atypique, sachant que mon idée de la vie est restreinte à de l'art, de la musique, du vent, de l'amour, de grandes prairies et une harmonica ? L'espoir fait vivre et l'heure tourne.

Saturday, October 08, 2005

Shadow On The Wall


Je suis né lorsque j'avais 17 Ans. Au milieu d'un océan, le monde s'est offert à mes yeux et s'est poursuivi dans un bar au blues miteux. Deux débuts de temps et tellement de choses ont changés. Deux débuts de temps à rêver d'autre chose qu'un avenir uniforme et unidimmensionnel. Où puis-je aller ? Qu'est ce que je suis en train de chercher ? Aveuglé, perdu dans des pensées trop vagues qui m'éloignent de mes désirs, de mes rêves, je ne franchis pas le mur où mon ombre apparait, le mur de mes ombres. Souvenirs jonchants le sol comme les cadavres qui ont jonchés la route de mon périple. Je pense à l'homme becquettant sa cigarette, les larmes aux yeux, naviguant sur l'océan abritant sa maison.
Dans le ciel immense, au milieu des moutons, se cache l'alouette. Voilà le commencement de la fin.
New Orleans, 2005.

Sunday, October 02, 2005

Great Escape II [The Death]


Chapitre II: The Death

Tout part d'un rêve, qui ne se fini pas. Le rêve de la fille montrant le chemin du blues. Ainsi qu'un espace de transition entre douceur et douleur. Puis on se réveille, comme si de rien n'était. Tout le monde est là, rien n'a changé, rien n'a disparut. Pourtant, comment savoir si l'on est vivant ? Vos proches vous pleurent dans votre vraie vie. Quant à vous, vous n'avez rien remarqué, la vie reprend son cours depuis votre mort. Lorsque vous mourrez dans votre rêve vous mourrez dans votre réalité, celle que vous cotoyez tous les jours. Un matin vous vous lèverez et vous demanderez, suis-je vivant ? Neuf grammes en moins et vous êtes mort. L'encrier est tombé, tout est fini, alors.

Saturday, October 01, 2005

Great Escape I [The Dream]


Chapitre I: The Dream

Sous cette pluie battante, j'admire le vent se fauffiler dans les hautes herbes. Mes cheveux et mes yeux sont trempés. Seul au milieu de nul part, j'entends le clapotis de la pluie s'écrasant doucement sur le sol. Elle est revenue. Elle est revenue, cette fille tant rêvée, au sourire angélique. Montres-moi les vraies couleurs de cet univers lui dis-je. Sans me répondre elle me dit que tout part d'un fleuve. Un fleuve immense et sauvage qui porte sur ces rives richesses et devastations, un père terrible que ses enfant n'ont pas choisi. Te regarder est mon pêché. Cicatrice délicatement posée sur une feuille de papier, tu n'est qu'encre à l'athmopshère légère. Dubitatif je m'enfonce dans mon rêve. Ces rêves où, jamais, je n'ai pu crier, jamais je n'ai pu courir. Je vis les rêves et les rêves me font vivre. Quête de liberté ou richesse du miséreux, un rêve n'est rien de plus qu'une mort. Comment savoir si l'on se réveille dans notre vie quotidienne et non pas dans la continuité de notre rêve.

Midnight Dreams


Entre un kolinski et une idée géniale d'Edward Norton, je choisis un kolinski sur Edward Norton.
Malgré mes idées stupides, mes pensées flottent encore comme des fleurs de cerisiers, tachées d'un blanc limpide. Pensées monochromatiques, servies avec un zeste amphigourique. Dans ma petite bastide, je cherche les mots justes à un parfait accord, entre décor et premier abord. Le badaud que je suis, laid et faraud, éffaré par ce que donne la vie aux autres. Je suis trop bien dans mon champ d'épeautre, préservé du malheur quotidien. Mettez moi sur l'échafaud je suis homosexuel.
Tout cela pour dire que je ne suis pas fou, je cherche juste la vérité.

Pour toi mon ami Mel.